L’impact du colloque sur la tenue à Lomé du sommet de l’union africaine sur la sécurité maritime en octobre 2016

L’impact du colloque sur la tenue à Lomé du sommet de l’union africaine sur la sécurité maritime en octobre 2016

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Bien que le satisfecit se soit fait lire sur les visages, les médias invités à l’occasion dont la télévision privée, « le New world TV » a  cherché  à en savoir l’impact de ce colloque sur le sommet de l’UA sur la sécurité maritime que notre pays se propose d’organiser en octobre prochain. Découvrons les réponses aux questions du journaliste.

  1. Excellence, Monsieur le Ministre, pouvez vous nous dire l’impact escompté du colloque de l’OMAOC sur le grand sommet que notre pays se prépare d’organiser en octobre prochain ?

Réponse : Si le sommet de l’Union Africaine avait eu lieu l’année dernière, elle interviendrait bien avant ce colloque conjointement organisé par le Ministère des Infrastructures et des Transports et l’Organisation Maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC) qui s’est tenu autour du thème : « couper la piraterie à la racine ». Ce thème et les sous thèmes qui sont ainsi développés devront être au centre des préoccupations du sommet de l’Union Africaine attendu à Lomé.  

  1. Quelle est l’ampleur de la problématique de la piraterie dans nos eaux territoriales et quel en est l’engagement du Togo dans la lutte contre le fléau ?

Réponse : certes, la piraterie ne se pose pas avec acuité sur nos côtes  comme c’est le cas dans certains espaces maritimes en l’occurrence  le Delta du Niger où sévissent beaucoup de mouvements rebelles à l’origine de la piraterie dans ces zones.
Si le Togo a pu préserver ses eaux territoriales contre la piraterie maritime, c’est que le gouvernement a pris, sous la houlette de SEM Faure Essozimna GNASSINGBE, d’importantes mesures d’ordre juridiques pour réprimer les actes en mer.
En effet, les actes illicites en mer sont multiples : il y a la pêche INN, les attaques à main armée, le trafic de drogue et d’armes, les déversements des ordures et des hydrocarbures, le trafic d’êtres humains, le rejet des clandestins en mer par les capitaines des navires, le banditisme ….

  1. Quelle est la vision de notre pays quand il s’engage à couper la piraterie à la racine et quelle en est la contribution de l’OMAOC ?

Réponse : En s’engageant à couper la piraterie à la racine, le Togo vise à sécuriser nos eaux territoriales qui sont des autoroutes maritimes dans l’Océan Atlantique étant entendu que notre pays partage ses frontières avec les pays producteurs du pétrole, notamment, le Nigéria, le Cameroun, la Guinée Equatoriale et le Ghana.
L’OMAOC contribuera aux côtés de l’Etat togolais en termes de conseils de mise en application des conventions de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) relatives à la sécurité maritime.

  1. Avez-vous un appel à lancer ?

Réponse : A deux mois du sommet de Lomé, je lance un appel à tout le monde pour que la lutte que le continent africain a engagée contre l’insécurité maritime soit un pari gagné.
Je vous remercie.
 
ESQUISSE DE REPONSES AUX PREOCUPATIONS DES AUTRES JOURNALISTES
 
Question 1 la piraterie maritime, comment mesurez-vous l’ampleur du danger ?
Réponse : La piraterie maritime est une véritable menace pour les économies des pays de la sous-région d’autant plus que ce fléau a des répercussions sur les primes d’assurance des navires et de leurs cargaisons, sur le taux de fret, sur la sécurité maritime et l’environnement marin.
 
 
Question 2 : à quel niveau se ressent l’impact réel de ces actes de piraterie maritime ?
Réponse : L’impact de la piraterie maritime se ressent sur le prix des produits de consommation.
 
Question 3 : après avoir atteint un niveau record en 2011, selon le bureau maritime international, le nombre d’actes de piraterie en haute mer continue de baisser, avec 37 cas signalés au premier trimestre 2016 contre 54 l’an passé. Les stratégies de lutte commencent à payer ?
Réponse : Oui la stratégie mise en place commence à payer grâce à la coopération sous-régionale aux moyens des échanges d’informations et de renseignements entre les marines nationales et grâce à l’assistance des pays développés.
 
Question 4 : Si le nombre d’actes de piraterie est en baisse, ce n’est pas le cas dans le golfe de Guinée. Dix attaques ont été signalées au large du Nigéria lors du premier trimestre. Pourquoi l’insécurité gagne-t-elle le Golfe de Guinée ?
Réponse : L’insécurité gagne le golfe de Guinée à cause de la naissance de nouveaux mouvements autour du Delta du Niger, comme le mouvement dénommé les « vengeurs du Delta du Niger » (VDN).
Question 5 : le Golfe d’Aden a battu le record d’acte de piraterie. Aujourd’hui cette région semble avoir retrouvé la normale. Qu’est-ce qui a pu marcher là et qui ne semble pas pouvoir l’être dans le golfe de Guinée ?
Réponse : La piraterie dans le Golfe d’Aden  a reculé grâce à la mise en place, par les occidentaux, de l’opération Atlante, grâce aux activités des ONG humanitaires  et grâce à l’aide apportée aux populations affamées de la Somalie,  dans le cadre du Programme Alimentaire mondiale (PAM).
Question 6 : comment présentez-vous l’engagement de votre pays dans la riposte contre ce fléau ?
Réponse : L’engagement du Togo dans la riposte contre le fléau de la piraterie est total et bien apprécié par les compagnies maritimes dont les navires mouillent en nombre dans nos eaux territoriales pour des raisons de sécurité. Toute la zone de mouillage du port est occupée par les navires qui font le transbordement, ou qui attendent d’accoster au port.
 
Question 7 : vous avez lancé à Lomé la campagne, couper la piraterie à sa racine, comment parvenir véritablement à couper ce mal à sa source ?
Réponse : Le fléau de la piraterie ne peut être éradiqué que grâce à une surveillance côtière permanente, grâce à la création d’institution comme le Haut Conseil pour la Mer et à la recherche des solutions aux problèmes sociaux, comme le prévoit le mandat actuel du Président de la République avec un volet social.
 
Question 8 : vous prônez à travers cette campagne, la mutualisation des forces et des stratégies contre la Piraterie Maritime, Or on sait qu’il y a une instance commune qu’est l’OMAOC. C’est dire que cette organisation doit renforcer ses capacités de fonctionnement ?
Réponse : Bien sûr, l’Organisation Maritime de l’Afrique Ouest et du Centre (OMAOC) joue un rôle important dans la lutte contre ce fléau. Cette Organisation Maritime qui a recommandé la mise en place d’un réseau intégré de gardes côtes dans les pays riverains du Golfe de Guinée. Ce réseau intégré doit être fonctionnel à côté des marines nationales.
 
Question 9 : l’efficacité des actions de sécurité en mer passe notamment par le partage d’information, or selon des observateurs ce n’est toujours pas le cas. Comment relever ce défi ?
Réponse : On peut relever le défi du manque de partage d’informations par les rencontres comme le colloque de Lomé « couper la piraterie à la racine » et le prochain sommet de haut niveau de l’Union Africaine à Lomé sur la sécurité et le développement en Afrique. Ces rencontres sont l’occasion de trouver des solutions régionales au phénomène de la piraterie.
 
Question 10 : le Togo se prépare pour abriter le sommet extraordinaire des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union Africaine sur la Sécurité Maritime, la paix et le Développement en Afrique. Que représente cette rencontre pour votre pays ?
Réponse : Le prochain sommet de l’Union Africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique revêt pour moi une double signification :

  • d’une part le Togo renoue avec sa tradition de pays de grandes rencontres ;
  • d’autre part, c’est une reconnaissance du rôle que le Togo joue  dans la lutte contre l’insécurité maritime.

 
Question 11 une rencontre internationale sur la sécurité maritime, la paix et le développement. La preuve que la croissance  dans nos Etat passe incontestablement par l’économie bleue ?
Réponse : Certainement que oui, car 95% de nos échanges extérieurs passent par la mer.
Question 12 : un sommet consacré à la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée et destiné à la lutte contre la piraterie s’est tenu le 24 juin 2013 au Cameroun. Trois ans après, quel bilan peut-on faire de la mise en œuvre de la feuille de route de Yaoundé ?
 
Réponse : Le bilan du sommet de Yaoundé de 2013 est positif, car il y a une prise de conscience au niveau continental que la piraterie est un frein à notre développement durable. Le sommet Yaoundé a proposé une réponse régionale à ce fléau planétaire par la création de structures telles que le centre régional de la sécurité maritime de l’Afrique Central (CRESMAC) et le centre régional de la sécurité maritime de l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO).
 
Question 13 : la résolution 2039 du Conseil de sécurité de l’ONU confère à vos actions toute leur légitimité. Avez-vous les moyens de votre politique sécuritaire en mer ou doit-elle forcément passer par le soutien de vos partenaires techniques et financiers ?
Réponse : Malgré notre volonté politique affichée, nous avons toujours  besoin du soutien de nos partenaires techniques et financiers, en termes d’aide à la formation des ressources humaines, et en termes d’équipements et de renseignements.
 
Question 14 : la  rencontre de Lomé, on le sait, ne signera pas la fin des actes de piraterie et des trafics illicites en mer. Que faut-il en attendre ?
Réponse : Nous attendons du Colloque de Lomé, des propositions de solutions de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour  éradiquer les réseaux qui alimentent la piraterie.
 
Question 15 : la Sécurité Maritime, au-delà de la lutte contre la piraterie, c’est aussi lutter contre les trafics illicites. Comment se manifestent ces trafics illicites en haute mer contre lesquels vous partez en guerre ?
Réponse : Les actes illicites en mer sont multiples : il y a la pêche INN, les attaques à main armée, le trafic de drogue et d’armes, les déversements des ordures et des hydrocarbures, le trafic d’êtres humains, le rejet des clandestins en mer par les capitaines des navires, le banditisme ….
 
Question 16 : au moment où votre pays s’active dans la répression contre le trafic illicite en mer, des voies aussi s’élèvent pour accuser le Togo de servir de plaque tournante pour les produits illicites. C’est dire que les défis sont de taille dans ce secteur des transports maritimes ?
Réponse : Pour relever ces défis, nous avons pris des mesures d’ordre juridique et institutionnel par la création de l’Organisme National de l’Action de l’Etat en mer et le vote du 28 juillet 2016 de la loi portant nouveau code de la marine marchande qui permet de suivre et de règlementer les activités des navires dans nos eaux territoriales .
 
Question 17 : A deux mois de la Conférence de Lomé sur la Sécurité Maritime, la paix et le Développement en Afrique avez-vous un appel particulier à lancer ?
Réponse : A deux mois du sommet de Lomé, je lance un appel à tout le monde pour que la lutte que le continent africain a engagé contre l’insécurité maritime soit un pari gagné. Je vous remercie.

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