Organisée conjointement par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et le Ministère des Infrastructures et des Transports (MIT) sur instruction du Chef de l’Etat, cette visite s’est déroulée dans les cinq régions économiques de notre pays à savoir, les savanes, la kara, la centrale, le maritime et les plateaux. Elle a essentiellement porté sur la première phase du PUDC.
Cette mission qui intervient après six mois du démarrage des travaux et à trois mois de leur réception, vise d’abord à faire un état des lieux très précis. Il s’agit de voir ce qui est fait, ce qui reste à faire et de s’assurer des dispositions prises par les entreprises, les bureaux d’études et de contrôle, pour rattraper le retard accusé et pour rester dans le délai de trois mois prévus par le contrat.
L’autre objectif est de demander aux populations de livrer leurs impressions sur le déroulement des travaux dans leurs localités respectives et de recueillir leurs suggestions et leurs doléances car dira – t- on, l’une des philosophies du PUDC c’est aussi de soutenir le développement local et de promouvoir le développement économique national. D’où le pari de mettre en avant les Petites et Moyennes Entreprises (PME) nationales sans toutefois exclure les grandes entreprises.
La consistance des chantiers d’infrastructures du PUDC
En effet, la première phase du programme du PUDC porte sur 406 Km de pistes rurales à construire ou à réhabiliter. Ce linéaire est réparti en 20 lots (pistes) et confiés à 20 entreprises en majorité des PME nationales. Les travaux sont lancés en novembre et décembre 2016. Ils devraient, à en croire la coordonnatrice du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), Madame KhardiataLô N’Diaye, Représentante résidente du PNUD au Togo et au Ministre des Infrastructures et des Transports, Monsieur Ninsao GNOFAM, durer entre 6,7 et 9 mois. Leur particularité réside dans la maquette des pistes mais aussi dans l’exigence des normes internationalement recommandées en la matière.
Pour atteindre cet objectif le projet PUDC est parti des pistes existantes (pistes classiques) qui avaient 2 à 3 m de largeur pour construire ou réhabiliter des pistes modernes, assises sur une plateforme de 8 m avec toutes les exigences, notamment la réalisation des ouvrages hydrauliques et des caniveaux suivant les sites. Aussi, des bureaux d’études et de contrôle sont –ils placés dans chaque région pour assurer au quotidien la supervision desdits travaux. De même, les équipes techniques du ministère des infrastructures et des transports et du PNUD effectuent périodiquement des visites pour suivre l’avancée des travaux et pour recadrer les entreprises.
La joie est partagée
Après avoir parcouru les 20 Km, la délégation et les bénéficiaires se sont montrés très satisfaits par l’avancée des travaux et par leur qualité. Tout en reconnaissant être sur la bonne voix, la mission a réalisé que les travaux qui sont en court, connaissent aussi des retards sur certaines pistes. Toutefois, comptant sur les trois mois restant du contrat, la mission espère que les entreprises sauront tirer le profit. Mais déjà, ce qui est réjouissant, c’est de noter la satisfaction de la population bénéficiaire de ces ouvrages. Leurs expressions ont été plus que significatives.
En effet, ces pistes en construction sont en cours mais déjà, elles sont utilisées. Bien que les travaux accusent de léger retard sur certains sites, ils sont de bonne qualité. Toutes les entreprises ont respecté les normes techniques qui leur sont imposées. L’un dans l’autre et en tenant compte des délais contraignants mis en place à cet effet, il y a possibilité d’espérer atteindre les résultats escomptés dans trois mois.
Toutefois, le programme tel qu’il était défini n’étant pas celui qui est exécuté, les suggestions et les doléances des populations sont les bienvenues. D’où sur chaque piste, il a fallu initier ou refaire des ouvrages, y compris les caniveaux pour aménager les endroits où les populations vivent et qui peuvent être gênées par des écoulements d’eaux. C’est la particularité des pistes PUDC.
Les doléances seront prises en compte
Deux types de doléances ont été formulés. Il s’agit dans la plupart des besoins nouveaux qui n’étaient pas prévus dans la phase de 406 Km et qui seront traités pour la 2eme phase des 1000 Km.en préparation. Les populations ont en effet émis des souhaits qu’il « faudrait analyser de façon technique pour voir leur faisabilité » a assuré, le Ministre GNOFAM avant d’ajouter que « ce qui doit être fait pour que cet investissement soit optimisé le sera à tout prix ».
Elles ont aussi sollicité le goudron. Mais pour la mission, « c’est une autre étape ». Toutefois elle a promis de réaliser des pistes aux normes qui sont exigées en attendant que l’Etat trouve les moyens pour satisfaire ces besoins nouveaux. Elle a également rappelé que l’essentiel pour le PUDC, c’est le désenclavement pour permettre aux populations de circuler librement et pour permettre aux activités économiques de se mener.
Vu sous cet angle, et avant même la fin des travaux, les résultats sont là. Ils ont été exposés par les populations elles mêmes. L’expression des populations est éloquente. En bien des endroits, elles ont évoqué le gain de temps, toutes les tracasseries qu’elles avaient pour rallier leurs différents centres d’intérêt, les difficultés qu’elles avaient pour écouler leurs marchandises etc…
La philosophie du PUDC
Le PUDC vise à soutenir le développement local et à promouvoir le développement économique national. Le pari est fait de mettre en avant les PME nationales, sans exclure les grandes entreprises. En effet « cette première phase de 406 Km a été réalisée par les PME nationales qui ont appris de cette expérience et qui vont certainement grandir » a déclaré Madame Khardiata avant d’ajouter que « c’est un effet extrêmement important » et de poursuivre : « Même s’il y a des difficultés, des risques importants qu’elles ont pu rencontrer, au finish, au mois de novembre, octobre prochain, la satisfaction sera certainement de leur côtés d’avoir relever le défis de la réalisation de ces pistes dans les délais qui sont de loin inférieur aux délais habituels de la réalisation des pistes classiques » pour conclure : « C’est un bénéfice, pas seulement pour les entreprises mais aussi pour toute la nation car il s’agit de soutenir le tissu économique dense formé par les PME capables de participer aux projets nationaux et qui, se faisant, apprennent et se forment ».
Exprimant sa satisfaction, le Ministre GNOFAM a déclaré : « C’était un pari, un défis à la fois pour le PUDC en termes de suivi accompagnement mais également pour les entreprises à se conformer à des impératifs d’exigences, de planification, d’organisation et de respects des délais ». Il a conclut : « ce test permettra, au final, aux entreprises qui ont montré leurs savoir faire de postuler pleinement pour la seconde phase de 1000 Km en préparation ». /
L’attaché de Presse