La procédure de vote de cet important texte s’est déroulée en présence du commissaire du gouvernement, Monsieur Ninsao GNOFAM, Ministre des Infrastructures et des Transports.
En adoptant ce projet à elle soumise par le Ministère des Infrastructures et des Transports, la représentation nationale présidée par Monsieur Dama DRAMANI a offert à notre pays de franchir un nouveau pas attestant son engagement pour l’intégration des peuples de la sous régions. Le corridor de la CEDEAO, objet du traité regroupe la Cote d’Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Nigéria et le Togo. Il vise la promotion des échanges commerciaux entre les pays membres. En adoptant ce projet de loi l’Assemblée Nationale autorise la ratification dudit traité relatif à la création du corridor Abidjan –Lagos.
En effet, la création de ce corridor relève de la volonté des dirigeants des pays contractants d’organiser l’axe Abidjan-Lagos en un corridor de développement économique communautaire par la construction d’une autoroute devant relier Lagos, Cotonou, Lomé, Accra et Abidjan.
Selon l’exposé des motifs, ce corridor sera le plus dense de la région en terme de circulation des personnes, des biens et des services touchant plusieurs pays côtiers et ayant un impact sur le commerce dans tous les pays de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il est un réseau d’autoroute le plus important pour l’accroissement des ressources agricoles, minières, touristiques et énergétiques existant dans l’espace CEDEAO.
Au Togo, cet ouvrage passera par Sanvee Condji (frontière Bénin) pour aboutir à Noépé (frontière nord ouest du Ghana). Le traité relatif à ce corridor prend donc en compte les principes fondamentaux de transparence, d’équité, de solidarité, d’assistance mutuelle et de solidarité. Il facilitera la circulation efficiente et sans risque des personnes et des biens tout en contribuant au renforcement du commerce et des transports régionaux et internationaux par l’amélioration des infrastructures. Les promoteurs estiment que ce corridor stimulera le développement économique et social, le partenariat entres les secteurs public et privé, l’investissement et l’encouragement du développement durable, la réduction de la pauvreté et la sécurité sur le corridor.
La ratification de ce traité ouvre la voix au Togo de participer plus efficacement aux actions collectives visant le développement des infrastructures intégrées tout en lui permettant de bénéficier de l’assistance technique de la CEDEAO en matière de renforcement des capacités de divers acteurs sociaux. Le Togo est le dernier pays à ratifier ce traité qui va ainsi entrer en vigueur.
Le traité en lui-même est un ensemble de 22 articles regroupés en 5 chapitres. Les chapitres traitent des dispositions générales, des obligations des parties contractantes, du statut juridique et du cadre institutionnel des itinéraires de transit, de l’installation et de la circulation des personnes et des marchandises ainsi que des dispositions finales.
Tous les députés ont soutenu et reconnu que « la route du développement passe par le développement de la route ». De quoi réjouir le Ministre GNOFAM qui a rappelé l’engagement du Togo à œuvrer pour l’intégration régional en faisant cas de diverses initiatives entreprises dans ce sens.
Pour le Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Dama DRAMANI, la ratification de ce traité témoigne de la détermination du Togo à se repositionner dans le concert des Nations. /.