Présentation Du Secteur Des Transports Au Togo(Missions et impact socio économique )

Présentation Du Secteur Des Transports Au Togo(Missions et impact socio économique )

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Son rôle apparaît dans le document dénommé Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) et dans la déclaration de politique générale du Premier Ministre.

La politique du gouvernement est de doter le pays en infrastructures et de services de transport efficaces aussi bien pour l’intérieur que pour ses voisins sans littoral. Cette politique nationale des transports est contenue dans un document en cours d’adoption dénommé « stratégie nationale de développement des transports au Togo ». Depuis l’avènement de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, à la magistrature suprême, tous les gouvernements successifs ont fait du secteur des transports un élément clé de croissance et de création de l’emploi. Le secteur des transports repose  pour cela sur un cadre juridique et institutionnel solide.
 
L’organisation du secteur des transports relève du Ministère des Infrastructures et des transports
L’organisation du secteur des transports relève du ministère des infrastructures et des transports qui, conformément à la politique générale du gouvernement définie dans la SCAPE, élabore et coordonne les interventions de l’Etat et des différents acteurs dans la construction des infrastructures des transports, met en œuvre la politique de l’Etat en matière des transports routiers, ferroviaires, aériens et maritimes.
D’autres structures relevant du Ministère des Infrastructures et des Transports interviennent également dans la gestion du secteur des transports. Il s’agit du Port Autonome de Lomé (PAL), de la Société Aéroportuaire de Lomé Tokoin (SALT), du Conseil National des Chargeurs du Togo (CNCT) et de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC). Le volet sécuritaire de l’Aéroport Internationale Gnassingbé Eyadéma (AIGE) est assuré par l’Autorité pour la Sécurité de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadéma (ASAIGE).
 
Le cadre juridique se repose sur des textes législatifs et règlementaires dont certains sont à innover ou à rénover
Le secteur est régit par des lois et règlements dont :

  • la loi n°98-021 du 31 décembre 1998 relative au régime des transports et aux dispositions générales communes applicables aux différents modes de transport. Celle-ci ayant été complétée par la loi n°2000-008 du 13 avril 2000 portant régime des transports par la route.
  • le code de la route de 2013 et ses textes d’application ;
  • les lois sur la piraterie maritime et les espaces maritimes sous  juridiction nationale de 2016 ;
  • le code de la marine marchande de 1971 qui sera très bientôt remplacé par un nouveau code en étude à l’Assemblée Nationale ;
  • le document de déclaration de la politique sectorielle routière pour la période 2011-2016 ;
  • le code de l’aviation civile de 2007 qui sera remplacé par un nouveau code en étude également à l’Assemblée Nationale ;
  • les conventions maritimes de l’Organisation Maritime Internationale et des Nations Unies ratifiées par le Togo (MARPOL, STCW, CLC, Règles de Rotterdam, la charte africaine des transports maritimes, la convention sur les lignes de charge, la convention sur les eaux de ballast …) ;
  • les règlements et directives  de l’UEMOA et de la CEDEAO en matière de sécurité routière et  du contrôle de la charge à l’essieu et du gabarit ;
  • les décrets de concession de l’exploitation des voies ferrées Lomé-Blitta à la société MM Mining et Lomé-Tabligbo à la société Wacem ;
  • l’ordonnance n°012 du 07 avril 1967 portant création du port autonome de Lomé ;
  • les décrets de concession des activités de manutention du port autonome de Lomé à Togo Terminal et à Manuport (Conteneurs et General Cargo) ;
  • l’arrêté interministériel n°0023/MIT/MCPS/MEF/MSPC du 18 janvier 2012 portant création du comité national de facilitation (CNF).
  • Les décrets de 2014 relatifs à l’action de l’Etat en mer à la nomination du Conseiller pour la Mer et du Préfet Maritime.

 
La facilitation des transports et du transit inter-Etats
 
Dans le cadre de facilitation du transport et du transit inter-Etats, le Togo a mis en place un comité national de facilitation en 2012 composé des représentants des administrations publiques et du secteur privé et para-public (transport, douane, commerce, port, transitaires, chargeurs, police …)
Il existe également l’observatoire des pratiques anormales (OPA) qui veille aux bonnes pratiques sur les corridors togolais et qui fait un rapport annuel à l’UEMOA sur les obstacles physiques et non physiques sur les corridors de l’union. Le Togo est un bon élève dans ce domaine car le corridor Lomé-Cinkassé est moins tracassant.
 
Les postes de contrôles juxtaposés se construisent dans ce sens
Des comités de gestion des corridors à partir de Lomé ont été créés sous l’égide de l’UEMOA (Comité de gestion du corridor Lomé-Cinkassé-Ouagadougou,…..). Les postes de contrôles juxtaposés ont été construits à Cinkassé et à Noèpé. Celui de Cinkassé est opérationnel malgré certaines difficultés d’ordre technique et de sécurité. Le Poste de contrôle juxtaposé de Cinkassé est un poste pilote de l’espace UEMOA. Pour sa meilleure fonctionnalité, il a été créé un comité consultatif du PCJ regroupant les représentants du Togo et du Burkina-Faso et qui se réunit alternativement au Togo ou au Burkina-Faso.
Dans le plan régional du contrôle routier de l’UEMOA, il est prévu trois (03) postes de contrôles : un au point de chargement, un au PCJ et un au point de déchargement.
Dans le cadre du contrôle de la charge à l’essieu et du gabarit des véhicules lourds de transport de marchandises, il a été créé en 2015 un comité interministériel de pilotage des opérations des surcharges et de protection du patrimoine routier. Ce comité veille à la bonne application du règlement n° 14 de l’UEMOA relatif au respect de la charge à l’essieu et du gabarit des véhicules lourds de transport de marchandises de 2015.
 
 
 
INFRASTRUCTURES ET SERVICE DE TRANSPORT ROUTIER
Le réseau routier
Selon le décret n° 68-155/CAB/PR/MTP/DGTP du 20 août 1968 et l’arrêté n° 005/MEPT du 26 janvier 1989, le réseau routier togolais comprend :

  • les routes nationales revêtues
  • les routes nationales non revêtues
  • les pistes rurales classées et,
  • les pistes rurales ordinaires.

Pour l’entretien routier, la Société Autonome pour le Financement de l’Entretien Routier (SAFER) a été créée depuis 2012 et est opérationnelle. Elle est dotée d’un conseil d’administration. Une conférence annuelle de programmation de la SAFER se tient annuellement pour examiner ses missions en rapport avec ses ressources financières.
Dans le domaine du transport urbain, la Société de Transport de Lomé (SOTRAL) contribue efficacement à la mobilité urbaine de la ville de Lomé. Les taxis et les taxi-motos participent aussi à cette mobilité mais avec une méconnaissance parfois des règles du code de la route  et un incivisme à l’égard de forces de sécurité affectées au contrôle routier.
 
Les véhicules  lourds participent au transport du fret au Port Autonome de Lomé.
 
En 2015, le parc de véhicules lourds de transport de marchandise au port autonome de Lomé est estimé à environ 25.000 véhicules, la plupart sont des véhicules d’occasion appelés ‘’Venus de France’’. Devant cette situation l’Etat a affirmé sa volonté politique à aider les transporteurs et les conducteurs routiers à renouveler leur parc automobile. Une coopérative des transporteurs routiers a été créée en 2016 à cet effet, avec un conseil d’administration composé uniquement des représentants des syndicats des transporteurs et conducteurs routiers. Le renouvellement du parc des transporteurs routiers togolais devient une nécessité impérieuse avec la création prochaine de la bourse de fret et l’abandon de la clef de répartition entre transporteurs togolais et  ceux des pays du Sahel.
 
 Pour la préservation du patrimoine routier, il existe au Port Autonome de Lomé, un pèse essieu géré par Afrique pesage et un autre pèse essieu à Djéréhouyé sur la Route Nationale N° 1 géré par la SAFER. D’autres pèse-essieux mobiles sont prévus pour un maillage du territoire national.
 
 
Infrastructures et services de transport ferroviaires
La gestion du transport ferroviaire est du ressort du ministère des infrastructures et des transports à travers la Direction des transports routiers et ferroviaires qui relève de la Direction générale des transports.
Le Togo dispose d’un réseau ferré de 495 km de lignes à  voie métrique répartis comme suit :

  • la ligne principale Lomé-Blitta, longue de 281 km, construite par les colons allemands et poursuivie par les Français ;
  • la ligne Togblécopé-Tabligbo, longue de 52 km, mise en service en 1980 pour les besoins de transport de clinker de la société WACEM ;
  • la ligne Lomé-Aného, longue de 45 km ;
  • la ligne Lomé-Kpalimé, longue de 117 km.

Certaines lignes ne sont plus utilisées. Par contre, d’autres sont utilisées pour le transport du minerai de fer et du clinker,  telle que la ligne Togblécopé-Tabligbo (40 km) pour le transport de clinker, la ligne privée de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) entre Hahotoé et Kpémé (37 km) pour le transport des phosphates.
L’exploitation de la ligne ferroviaire Lomé-Tabligbo a été concédée à la société Togo-Rail, filiale de West African  Cement (WACEM). L’exploitation des lignes Lomé-Blitta et Lomé-Kpalimé sont concédées à la société MM Mining.
Un nouveau tronçon long de 8 km entre Lomé et l’usine de Diamond Cement est fonctionnelle depuis 2014, année de son inauguration par les Chefs d’Etat du Togo et du Ghana et sert à alimenter l’usine de Diamond Cement à Aflao (Ghana) en Clinker.
Le groupe Bolloré a entrepris la réhabilitation de la voirie urbaine du réseau ferré à Lomé pour permettre la mobilité des habitants de la ville de Lomé et de ses banlieux. Le succès de ce projet peut aboutir sur schéma du RER parisien (Réseau Express Régional).
 
 
Infrastructures et services de transport maritime
 
Environ 80% des échanges extérieurs du Togo se font par voie maritime à travers le Port Autonome de Lomé qui sert aussi de port de transit pour les pays voisins et surtout ceux ne disposant pas de façade maritime (Burkina-Faso, Mali et Niger) qui disposent de terres pleins dans l’enceinte du Port Autonome de Lomé. Ces pays sans littoral sont représentés au sein du conseil d’administration du Port Autonome de Lomé.
 
Le trafic de transit représente entre 30 et 40% des activités du port autonome de Lomé.
 
Le transport  maritime, fluvial et lacustre au Togo est réglementé par le code de la marine marchande qui date de 1971 et qui sera remplacé par un nouveau code plus moderne et prenant en compte toutes les activités maritimes, l’environnement marin et la lutte contre la piraterie.
 
L’administration de ce sous-secteur est du ressort  de la direction des affaires maritimes, une direction de la direction générale des transports.
 
Le port de Lomé, est géré par une société d’Etat ; c’est un port franc. Le port autonome de Lomé jouit d’une autonomie financière et de gestion. Il est chargé notamment de la gestion du domaine portuaire et maritime. Il est aussi chargé de l’exploitation des installations portuaires, du pilotage et du remorquage des navires, de la garde matérielle et juridique des marchandises. Certaines activités principales de manutention ont été concédées à Togo Terminal et à Manuport (Conteneurs et General Cargo).
 
Le Port Autonome de Lomé comprend un bassin de 81 hectares protégé par deux (02) digues de 1.720 et 950 mètres, un chenal d’accès de 14 m de tirant d’eau, des quais totalisant près de 1.752 m et des espaces d’entreposage. Le Port Autonome de Lomé est un port doté d’atouts naturels par rapport aux autres ports de la sous-région.
 
Sur le plan sécuritaire, le code ISPS est applicable au Port Autonome de Lomé (PAL) depuis 2004. Le Port Autonome de Lomé dispose d’un plan de sûreté sur ses installations et d’un PFSO. Avec l’institution de l’action de l’Etat en mer, la sécurité des installations portuaires et des espaces maritimes togolais se trouve renforcée. Le Haut Conseil pour la Mer présidé par son Excellence le Président de la République se réunit périodiquement pour examiner les questions sécuritaires maritimes et portuaires.
 
La plateforme portuaire de Lomé a connu un développement vertigineux avec les installations de la société Lomé Container Terminal (LCT) et la construction du 3ème quai par le Groupe Bolloré pouvant accueillir des navires de dernière génération. Ces atouts feront du Port Autonome de Lomé, un Port d’éclatement dans les prochaines années. Il existe à l’est de Lomé (40 km) un Port minéralier pour le chargement des phosphates de Hahotoé (Appontement de Kpémé).
 
Pour la promotion commerciale du Port Autonome de Lomé dans les pays du sahel, il existe depuis 1994, une association dénommé A2PL (Alliance pour la Promotion du Port Autonome de Lomé) regroupant tous les acteurs portuaires de Lomé (manutentionnaires, consignataires, transitaires, chambre du commerce, conseil des chargeurs, douane, administration maritime).
 
Infrastructures et services de transport aérien
 
Le Togo dispose de deux (02) aéroports de classe internationale : l’Aéroport international  GNASSINGBE EYADEMA à Lomé  et l’Aéroport international de Niamtougou dans la région de la Kara.
 
L’aéroport international GNASSINGBE EYADEMA a une surface de 413 hectares. Il dispose d’une piste d’atterrissage revêtue de 3.000 m sur 45 m, d’un hangar de 900 m2 pour les aéronefs et d’une aérogare pour trafic des voyageurs. Il est desservi par plusieurs compagnies aériennes assurant 42 vols par semaine vers 18 destinations (ASKY, Air France, Ethiopian, Royal Air Maroc, Air Côte d’Ivoire, Air Burkina, Brussels Airlines, CEIBA, DHL…). D’autres compagnies sont attendues telles que Emirats, Luftanza et Turkish Airways.
 
En 2015, l’aéroport international GNASSINGBE EYADEMA a reçu 31.854 passagers et 829 742 kg de fret.
 
Dans le souci d’extension et de modernisation de l’aéroport international GNASSINGBE EYADEMA, une nouvelle aérogare a été construite avec la possibilité d’accueillir jusqu’à 1. 840 000 passagers à l’horizon 2025, et l’agrandissement de la zone de fret pour une capacité de 50 000 tonnes annuellement.
 
Quant à l’aéroport international de Niamtougou, il  dispose d’une piste d’atterrissage en béton bitumeux de 2.500 m sur 45 m. Construit en 1982 et mis aux normes de l’OACI en 2007, il n’accueille qu’à l’heure actuelle  que des vols privés et du fret.  La gestion  de la sécurité des transports aériens relève de la compétence de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) qui est un établissement public administratif créé en 2007 et dotée de l’autonomie de gestion. Elle relève du ministère des infrastructures et des transports. L’ANAC s’appuie dans ses missions sécuritaires sur l’ASAIGE. La SALT, créée en 1986 est responsable de la gestion, de l’exploitation et du développement des installations de l’Aéroport international GNASSINGBE EYADEMA.
 
S’agissant de l’aéroport international de Niamtougou, il est placé pour l’instant sous la gestion de l’Agence pour Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et en Madagascar (ASECNA) et fait actuellement l’objet de grands travaux de modernisation pour se mettre aux normes de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Il existe un plan SAR aérien pour réagir en cas de crise.
 
En matière de sûreté aérienne, le Togo a mis en place un cadre juridique conforme à la règlementation adopté par les pays de l’UEMOA. La mise en œuvre de ces mesures est en conformité avec les normes de l’OACI.
 
PERSPECTIVES D’AVENIR
Le gouvernement togolais a entrepris ces dernières années la mise en œuvre d’importants projets pour améliorer le système des transports notamment la réhabilitation et la construction d’infrastructures, avec l’assistance des partenaires techniques et financiers.

Il existe plusieurs projets routiers et portuaires ainsi que des projets de réhabilitation du réseau ferré. Ce réseau ferré s’intègre dans un cadre régional, celui de la boucle ferroviaire allant d’Abidjan à Lomé en passant par Ouagadougou, Niamey, Parakou et Cotonou. Le corridor Abidjan-Lagos est l’un des grands projets sous-régionaux en matière routière intéressant le Togo avec la construction d’une autoroute passant par les capitales des pays concernés. Ce corridor est géré par un organisme appelé Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL) dont le siège se trouve à Cotonou (Bénin).
 
Le projet du corridor Logistique du Togo piloté par l’Agence Japonaise pour la Coopération Internationale (JICA) fera du Port Autonome de Lomé un port de transbordement de la sous-région et du corridor Lomé-Cinkassé l’un des corridors les plus performants de la CEDEAO et de l’UEMOA. Le chemin de fer coexistera avec le réseau routier. La construction d’un port sec est en projet à l’intérieur du pays pour raccourcir le trajet des transporteurs routiers par rapport au Port Autonome de Lomé.
 
De même le Gouvernement a en projet la construction d’un second grand aéroport international aux environs de Tsévié et le développement des aérodromes secondaires à l’intérieur du pays.
 
Toute cette politique est contenue dans le document de la Stratégie Nationale de Développement des Transports du Togo, document en cours de validation.
 
 
                                                                  Le Directeur Général des Transports
 

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